Être partout, ça a quand même plus de pêche que ci et là, plic-ploc, à gauche et à droite, au gré du vent, par-ci par-là, au petit bonheur la chance…

Mais, pour être partout, comment procèdent les goys, eux ?

Par infiltration.

Exemple de la famille Löwenthal, 100 % goyïcisée par la grâce d'une seule.

Cherchez l'intruse !

Les goys redressent la tête ou les incirconcis se décalottent le gland ?

C’est la même chose !

Le prosélytisme goy a de joyeux jours devant lui :

Toi aussi, ô juif,
tu veux te convertir au goïsme,
être partout comme un goy ?
Fais-toi greffer
un prépuce en peau de cochon
et tu seras des nôtres !

dialogue interethnique 1 :

– Et votre autoproclamation d’ubiquité se fonde sur quoi ?
– Sur cela même qui fonde votre autoproclamation de peuple élu… Et toc !
– Bien joué. Un partout.
– Partout est le mot !
– Nous voilà donc quittes.
– Pas trop tôt !
– Merci au Collectif MANIFESTEMENT.

Au soir de la manif, l’humanité pourra enfin s’endormir du sommeil du juste :

Tout le monde sera partout.

Juif et goy ne riment avec rien. Hormis avec eux-mêmes.
Sans doute parce que leur distinction ne riment à rien.
Et si la manifestation du 22 janvier 2012 ambitionnait de les faire rimer ensemble ?

Rappel : on est juif par sa mère et goy par son père.

Question : de quelle race est l’enfant issu d’un accouplement mixte juif-goy ?

Réponse :  Si le père est goy et la mère est juive, l’enfant est à la fois juif et goy (et non mi-juif, mi-goy, puisque et les juifs et les goys sont partout) ! La double casquette / allégeance / identité ! Et si l’enfant est une fille, sa descendance sera juive. Et si l’enfant est un garçon, sa descendance sera goy.
                Si le père est juif et la mère est goy, l’enfant n’est ni juif ni goy ! Et si l’enfant est une fille, sa descendance ne sera pas juive. Et si l’enfant est un garçon, sa descendance ne sera pas goy.

Conclusion : après quelques millénaires d’accouplements mixtes, les à-la-fois-juifs-et-goys et les ni-juifs-ni-goys seraient bien inspirés de fomenter à leur tour leur manifestation : eux aussi sont partout !

Les juifs sont partout, même à la manifestation du 22 janvier 2012.
Qu’à cela ne tienne : les goys aussi sont partout, même en Israël !

Le pluriel de goy serait goïm ou goyim : ça va pas la tête ?

Les goys qui redressent la tête commencent par là : les pluriels goïm et goyim ne sont pas plus recevables que le singulier spaghetto !

La manifestation du 22 janvier 2012 sera aussi
une opération orthographiquement salutaire :

ne se posera plus le lendemain dans la tête enfin redressée des goys
la question de la majuscule à affubler ou non
aux substantifs « juif » et, dans la foulée, « goy » :
la majuscule est de rigueur pour quiconque ressortit
à une aire géographique finie,
et partout est… infini !

Quelle est la différence performative entre les juifs et les goys ?

Les juifs ne disent pas qu’ils sont partout : ils le laissent dire. Tandis que les goys le clament haut et fort tout d’un coup : le 22 janvier 2012.

Aussi y a-t-il place pour tout le monde performativement parlant :
les goys et les juifs peuvent être simultanément partout
parce qu’ils ne sont pas partout de la même manière.

Quelle est la différence émotionnelle entre les juifs et les goys ?

Depuis qu’on leur a dit qu’ils étaient partout, les juifs ne se sentent
chez eux nulle part. Depuis qu’ils disent être partout,
les goys se croient partout chez eux.

Aussi y a-t-il place pour tout le monde émotionnellement parlant :
les goys et les juifs peuvent être simultanément partout
parce qu’ils ne sont pas partout de la même manière.

Quelle est la différence identitaire entre les juifs et les goys ?

Est juif celui qui se prétend tel. Or les juifs sont prétendument partout.
Est donc juif celui qui risque d’être partout.
Est goy celui qui ne se prétend pas juif. Or les goys prétendent être partout. Est donc goy celui qui jouit d’être partout.

Aussi y a-t-il place pour tout le monde identitairement parlant :
les goys et les juifs peuvent être simultanément partout
parce qu’ils ne sont pas partout de la même manière.

L’égalité qui déchire :

juif /goy = les rouleaux de la Torah / des rouleaux d’essuie-tout

L’égalité qui déménage (dans l’oreille) :

juif /goy = le chandelier à 7 branches / la branche sur laquelle on est à 6

L’égalité qui déménage (au Proche-Orient) :

juif /goy = la Terre promise / la Terre conquise

L’égalité qui départage :

juif /goy = le sionisme / la balistique, puis l’aérospatiale

L’égalité qui relativise :

juif /goy = le peuple élu / le peuple est nu

L’égalité qui déconstruit :

juif /goy = le mur des lamentations / les murs de la tentation

L’égalité qui assomme :

juif / goy = la Shoa / le Néant

Les goys sont partout mais certains sont plus goys que d’autres.

Suivez leur regard.

Pour la petite histoire (qui rejoint parfois la grande),
goy serait étymologiquement lié
à goujat [pour Monsieur], voire à gouine [pour Madame].

Et puis on s’étonne qu’ils redressent la tête !

À quoi reconnaît-on un goy athée ?
Il est partout, sauf au fait de
la manifestation du 22 janvier 2012.

À quoi reconnaît-on un goy agnostique?
Il est partout, même au fait de
la manifestation du 22 janvier 2012.

À quoi reconnaît-on un goy croyant ?
Il est partout, même aux réunions de préparation de
la manifestation du 22 janvier 2012.

À quoi reconnaît-on un goy pratiquant ?
Il est partout, même à
la manifestation du 22 janvier 2012.

À quoi reconnaît-on un goy orthodoxe ?
Il est partout, même au bout du rouleau après
la manifestation du 22 janvier 2012.

Scoop : il y a autant de juifs é-goy-istes que de goys qui égor-juif-emmes par jour, voire neuf.

Moralité : n’en déplaise aux intégristes de la mixité à tout crin, il est des croisements transgéniques malheureux.

Le pendant goy du célèbre cri d’émancipation juive éructé un soir d’ivresse par Serge Goldwitch :

« On n’est plus partout, on est ailleurs, on n’est plus tailleurs ! »

est :

« Depuis qu’on avoue être partout,
ça partouze plein pot et la tête haute ! »

« Les juifs sont partout ! »
Les juifs le laissent dire.
Les Israéliens le disent.
En Israël, les juifs sont partout expressément. Pour une fois.
En Israël, les goys sont partout comme ailleurs. Comme toujours.

Et si la manifestation
« Goy, redresse la tête ! (Nous aussi, on est partout) »
initiée par le Collectif MANIFESTEMENT était
une énorme blague juive déguisée ?

Ça expliquerait pourquoi les juifs paranoïaques la trouvent mauvaise
et les autres, succulente.