Traumatisme. Évènement de la vie du sujet qui se définit par son intensité, l’incapacité où se trouve le sujet d’y répondre adéquatement, le bouleversement et les effets pathogènes durables qu’il provoque dans l’organisation psychique.
En termes économiques, le traumatisme se caractérise par un afflux d’excitations qui est excessif, relativement à la tolérance du sujet et à sa capacité de maîtriser et d’élaborer psychiquement ces excitations.
[Cette situation pour le Congo est déjà une réalité identifiée et reconnue à travers Léopold II et son héritier la Belgique et son Congo Belge. L’exemple pouvant le mieux illustré l’actualité de ce trauma ne peut être que l’O.N.U.. Le Congo démocratique naît le 30 juin 1960 et il est confronté deux semaines plus tard, le 13 juillet 1960, à une sécession. Le gouvernement fait appel à l’O.N.U. Rien n’en sort. Ses troupes font la guerre à Léopoldville, pas au Katanga. Ainsi, le colonel Kokolo, le doyen des officiers congolais, trouve-t-il la mort . Aujourd’hui, 49 ans plus tard, l’est du Congo ou le Kivu se retrouve en état de guerre. L’O.N.U. et ses troupes sont de nouveau présentes, mais reconnaissent-elles la cause de leurs présences en ces lieux ? Non.]
(D’après le Vocabulaire de la psychanalyse de Jean Laplanche et J.-B. Pontalis)