« Et partout ce radotage dégoûtant sur la démocratie ! »
Thomas Bernard, Maîtres anciens, p.150.

 

Dernière réunion préparatoire ouverte à tous : le mercredi 5 janvier à 18h
à la Lœuvrette Factory
44 rue Coenraets
1060 Bruxelles

compte rendu en cours de rédaction

Réunion du 1er décembre 2010

Ordre du jour :
-) approbation compte rendu réunion 24 octobre
-) présentation de l'affiche de Taquet!
-) nouvelles diverses
-) le film teaser starring Vanessa : qui réalise ?
-) la « cosa » du char : qui construit ? Denis conduit? Louer un camion-remorque?
-) les micros-trottoirs fictifs : où en est-on ?
-) le Musée de la démocratie : où en est-on ?
-) la soirée "théâtre de la démocratie" du 6 janvier : où en est-on ? Xavier a réservé ?
-) nouveaux contacts / relais / réseaux !!!
-) Reiser, ou plus fin que : « Élections, piège à cons ! » : à compléter !
-) idées ? délires ? propositions ? critiques ?
-) autorisation : où en est-on ?
-) divers

compte rendu en cours de rédaction

 

Réunion du 24 octobre 2010

Présents : Nicolas Śnieciński, Sylvio Marra, Xavier Löwenthal, Denise Engels, Pierrot Renaux, Simone Poucan, Laurent d’Ursel, Vanessa Crasset (qui assure le secrétariat de la réunion), Hélène Papot & Jean-François Gava.
Excusés : Hélène Taquet, Serge Goldwicht, Jean-François Jans, Olivier Guilmain, Ivana Momcilovic et tous les autres.

24-10-1. Approbation du compte rendu de la réunion du 19 septembre
Moyennant un dernier tour d’étonnement pour le « nouveau » titre de la manif, signé Gava. Le pouvoir fédérateur du « tous unis » refait l’unanimité. Le débat sur le titre est définitivement clos. Ouf !

24-10-2. Nouvelles
           L’affiche est prête, signée Taquet.
           Les trois premiers « micro-trottoirs » sont en ligne, signé Jans, starring Sylvio, Ivana et Jakic. On espère d’autres témoignages, plus délirants éventuellement, de personnes « victimes » ou « totalement revenues » de la démocratie. Avis aux amateurs. Olivier, excusé, s’était proposé de rédiger quelques scénarios…
           Auteurs critiques de la démocratie : la liste se complète joliment sur le site. On remercie spécialement Céline Rallet et Olivier. Gava promet toujours des auteurs grecs anciens. Xavier s’occupe de Tocqueville, d’autant que Simone s’est farcie sur son conseil La Chartreuse de Parme pour y retrouver des citations protodémocratique… pour des prunes !
           Le Musée de la démocratie somnome pour mieux sauter.
           Laurent signale la bonne idée de Gava : lancer la « journée sans démocratie ». Mais quelle date symbolique choisir ? Pas facile ! Après une ribambelle d’idées, Nicolas propose l’élection du roi de Pologne et l’assemblée d’acquiescer à l’unanimité. Nicolas se charge de rassembler les données factuelles. Tout cela fera un « slogan ».

24-10-3. Précision d’importance : il y a «slogan» (à crier et/ou brandir) et «slogan» (à méditer)
Simone fait part de sa production de slogans à crier et/ ou brandir le jour de la manif (par exemple, l’excellent : « Ma cuisine est meilleure que la cuisine démocratique ! »), ce qui permet à Laurent de rappeler que, comme pour toutes les autres manifs du Collectif, la page « slogans » du site NE regroupe PAS des slogans à crier et/ou brandir le jour de la manif, mais plutôt des réflexions / élucubrations / développements / etc autour du thème de la manif, pour en enrichir le « concept ». Il n’y a pas (à tort ?) de page prévue dans le site pour les slogans à crier et/ou brandir le jour de la manif ; ils se retrouveront sur les photos et dans le film de la manif.

24-10-4. Film teaser pour Youtube… mais qui le réalise ?
Scénario : une femme (Vanessa en combinaison de plongeuse ?) traîne un gros boulet enchaîné à sa cheville jusqu’à un canal, puis y écrit le mot « démocratie » à la peinture, avant de se jeter à l’eau. Des bouées marquées « dictature », « anarchie », « totalitarisme», « particratie », « monarchie », « gynécocratie », « méritocratie », « ploutocratie », « phallocratie », « gérontocratie », « voyoucratie », etc. sont jetées au-dessus des bulles d’air de la noyée, qui ne réapparaît pas…
Qui réalise ? Marco fait le mort ! Jans aura le temps ? Y a-t-il un réalisateur dans la salle ?

24-10-5. Le « gorille » a enfin sa « cosa » définie… mais qui la construit ?
Diverses propositions fusent (urne-hachoir-déchiquetteuse, femme flétrie sur chaise roulante et sous perfusion, personnage ubuesque régurgitant ses tripes-métastases de la démocratie, un poing levé dans le vide, un isoloir-guillotine, etc.) et une question métaphysique est même soulevée (y a-t-il déjà eu un suicide par guillotine ?), lorsque soudain Xavier se lève et dessine sur la tableau :

Tonnerre d’applaudissements. Papot se charge du rideau avec l’inscription « a voté ». Outre le « gorille », il faudra donc trois figurants. Et quelqu’un pour construire cet isoloir-échafaud et cet électeur-pendu. Des bricoleurs dans la salle ?

24-10-6. De la joie, oui, mais pour tout le monde !
Simone insiste pour que la manif soit délirante et joyeuse ! Adepte farouche de la joie spinozo- nietzschéenne (comme tous les intellos branchés qui ont feuilleté Deleuze dans le métro), Laurent rappelle néanmoins que la manif doit rester (chiante comme l’est toujours un peu) une manif, et que n’importe qui adhérant au concept peut y prendre part le jour même et ne doit pas se sentir moins « manifestant » que ceux qui se seront beaucoup dépensés lors des préparations de la manif. Et n’oublions pas non plus qu’il s’agit simultanément d’une performance d’art contemporain ! Face à la consternation soudain lisible sur plusieurs visages, l’assemblée charge Simone de dynamiser (dynamiter ?) la manif pourvu qu’elle ne sorte pas du cadre strict ainsi défini.

24-10-6. Avis de recherche Pour la page concept du site, on cherche textes / images / interviews / films pouvant illustrer l’anti-démocratisme primaire des islamistes et celui de l’extrême droite.

24-10-7. Pas de flyers !
Le Collectif n’étant pas loin de la faillite et voulant distribuer un maximum de flyers pour la manif SDFbis, on décide de ne pas produire de flyers pour la manif démocratie, seulement l’affiche.

La séance est levée vers 20h22 et une nouvelle date de réunion est arrêtée : le 1er décembre à 18 h

 

Réunion du 19 septembre 2010

Présents : Ivana Momcilovic, Hélène Taquet, Xavier Löwenthal, Denise Engels, Pierrot Renaux, Hélène Papot, Simone Poucan & Laurent d’Ursel
Excusés : Serge Goldwicht, Éric Demey, Vanessa Crasset, Jean-François Gava, Jean-François Jans, Yaël André, Olivier Guilmain, François de Coninck, Marie-Pierre de Buisseret et tous les autres

19-09-1. Approbation compte rendu réunion 3 septembre
            Le compte rendu est approuvé à la condition expresse que les suivants sont moins longs. Le secrétaire de la réunion (Laurent) accuse le coup et promet de faire de son mieux, sans rien garantir.

19-09-2. Un nouveau titre pour la manif : le dernier (sûr ?)... et des sous-titres
            Pierrot fait état des réactions plutôt négatives autour de lui à l’annonce de la manifestation, et il cite abondamment Jean-Luc Mélenchon en modèle de nouveau tribun de la gauche. C’est surtout la pseudo démocratie du showbize qu’il faut dénoncer, la berlusconisation de la sarkozie, en somme. Xavier résume : « Berlusconi adore la démocratie ! » et « Sarkozy est démocrate ! » sont d’excellents slogans pour la manif, à côté du sempiternel « La démocratie n’a pas empêché Hitler ! » La dénonciation de tout ce que la démocratie autorise (fût-ce par-devers elle, et avec tous les guillemets qui s’imposent ici) est, répète-t-on, précisément le cœur du projet protodémocratique.
            Dans la foulée d’un débat mouvementé, Xavier propose sans le faire exprès une 3e version du titre, qui fait l’effet d’une bombe sanctionnée par un vote à l’unanimité : « Tous unis contre la démocratie ! ».
            D’aucuns repartent à la charge : il y a trop à expliquer, le message ne passe pas immédiatement, le propos de la manifestation est ambigu, qui va lire tous les textes sur le site ? On rappelle que l’art n’est pas de la pub et que le Collectif se complaît depuis le début dans des subtilités conceptuelles rébarbatives à première vue… et à première vue seulement !
            Pierrot n’en démords pas : comment être sûr de ne pas être récupéré par des islamistes, par exemples ? Xavier trouve les mots justes : ne nous laissons pas confisquer notre discours critique par les extrémistes ! Laurent se fait lyrique : des islamistes dans la manif, ce serait l’apothéose, la preuve qu’on a touché la complexité du réel où elle fait mal… mais il y a fort à parier qu’ils ne nous feront pas l’honneur de se joindre à nous… !
            La nécessité d’un bon sous-titre « explicatif », pour l’affiche notamment, est indubitable. On découvre que le projet revient à détourner l’idée de plébiscite au profit de notre propre posture critique. Sont retenus : « Une manif-référendum » et : « Pour sortir le mot démocratie de la boîte à outils du pouvoir ».

19-09-3. Les « micros-trottoirs fictifs »
            L’absence d’Olivier, en charge des dialogues fictifs des « victimes de la démocratie » et des « revenus de la démocratie », ne doit pas retarder la réalisation des petits films, et Ivana rappelle que Sylvio Marra et Abdula X sont peut-être partants. Rendez-vous est pris pour un tournage par Jans le 24 septembre.

19-09-3. Le Collectif sur Facebook ?
            La mort dans l’âme, le Collectif avance à reculons vers le progrès inévitable…et Xavier initiera le 27 septembre Laurent aux arcanes des réseaux sociaux. Prénom : Collectif. Nom : Manifestement. Et ça marche ! Et un groupe éponyme est constitué !

19-09-4. La soirée "théâtre de la démocratie" (plutôt de lectures-performances protodémocratique)
            Initiatrice du projet, Yvana est logiquement nommée chef d’orchestre de cette mise en bouche ou préliminaires de la manifestation. Une date prédestinée (la fête des Rois) est arrêtée : le 6 janvier. Un lieu prédestiné est choisi : le café La Maison du peuple à Saint-Gilles. Une première lectrice de choix est engagée : Denise Engels.
            Xavier est chargé d’approcher le patron de La Maison du peuple.

19-09-4. Divers
            On constate que les projets « char », « Musée de la démocratie » et « textes / slogans » n’ont pas avancé depuis la dernière réunion.
            On rappelle qu’il importe de contacter / interviewer / solliciter des institutions, organismes, partis et personnalités sur le thème de la manifestation... mais qui s’y atèle ?
            Taquet assure que l’affiche sera bien finie avant fin septembre. On suggère d’y mettre les logos de Elf-Total-Fina.
            Xavier se rappelle vaguement de passages potentiellement protodémocratiques dans La Chartreuse de Parme de Stendhal et Simone s’engage à la lire pour les retrouver.

            La séance est levée vers 19h40 et une nouvelle date de réunion est arrêtée : le 24 octobre à 18 h

 

Réunion du 3 septembre 2010

Présents : Éric Demey, Vanessa Crasset, Ivana Momcilovic, Ljubomir Jakic, Jean-Pierre Gougeau, Layla Nabulsi, Denis Lafosse, Jean-François Jans & Laurent d’Ursel
Excusés : Serge Goldwicht, Hélène Taquet, Jean-François Gava, Olivier Guilmain, Xavier Löwenthal, Xavier Wéry et tous les autres

03-09-1. Rappel
            À la demande de nouvelles têtes sont reprécisés les 2 volets de cette joyeuse entreprise de désacralisation : 1)  rappeler la millénaire histoire de la critique théorique (au sens le plus large) de la démocratie comme système politique et 2) dénoncer l’usage actuel de la démocratie comme outil du pouvoir, qui en fait un alibi, un cache-misère, un trompe-l’œil, si ce n’est une vaste supercherie, bref un mot à tout faire, même son contraire, jusqu’à la guerre.
            C’est parce qu’elle ferait l’impasse sur le premier volet que la proposition d’Éric (mettre entre guillemets le mot démocratie dans le titre de la manifestation) n’est pas retenue. Ce qui relance le débat sur…

03-09-2. L’inévitable ambiguïté du titre de la manifestation
            Ivana et Jakic craignent l’ « oppositionisme » (A. Badiou) potentiellement « réactionnaire » (J. Rancière) à l’œuvre dans le titre, lequel dit en effet ce contre quoi, et non ce pour quoi, les manifestants manifesteront. Et le danger n’est pas mince, puisque l’extrême-droite est aussi ouvertement anti-démocratique. L’objection est d’autant plus recevable que le Collectif est constitutionnellement conçu (voir Charte) pour frôler le pire, voire pour le chatouiller allègrement, histoire de voir de quel bois il se chauffe vraiment. De toute manière, le Collectif ne se prononce pas sur la nature précise du « rêve démocratique intime » agitant le bocal de chacun des futurs manifestants. Pour la même raison, il n’y a pas de censure opérée sur les contributions proposées pour le site (textes, slogans, films, visuels,…) tant qu’elles ne débordent pas du cadre strictement dessiné par le titre de la manifestation.

03-09-3. Priorité aux « micros-trottoirs fictifs » (cfr 20-08-6) pour pouvoir annoncer tous azimuts la manifestation début octobre : urgence donc !
            En plus des fictifs « victimes de la démocratie » et autres « revenus de la démocratie », les micros-trottoirs pourraient inclure de réelles interviews-minute de personnalités politiques ou autres, sur le thème de la manifestation et sur les raisons de leur (non-)participation à la manifestation.
            Des noms ? Des contacts ? Des idées ? Des « acteurs » volontaires ?
            Ces interviews sont aussi l’occasion d’utiliser les divers lieux (parlements, fiefs de politiciens, etc.), proposés par Jans notamment, comme cadre de la manifestation.
            Olivier s’était proposé de faire des propositions de dialogues fictifs, qui seront finalisés à la réunion du 19 septembre, mais que cela n’empêche pas quiconque que l’idée inspire de rédiger également des dialogues et de les transmettre dès que possible ! Il en faut pour tous les goûts et styles : la proto-démocratie est ouverte à tout et à tous !
           La proto-quoi ?

03-09-4. Nous sommes tous « protodémocrates » !
Il était temps de forger le mot qui nous désigne et caractérise notre action (car nous ne sommes ni post-, ni anti-, ni pseudo-, ni crypto-, ni néo-, ni alter-, ni-méta-, et encore moins supra- ou infra-démocrates), et c’est fait :

Vive les protodémocrates !

(du grec prôtos, « premier, primitif ; celui qui est en tête »). Un protodémocrate est un démocrate d’avant la démocratie et le cortège d’illusions qu’elle charrie, une sorte de pionnier visionnaire qui devance d’autant mieux l’avenir qu’il a tiré les leçons du passé…
           

03-09-5. Le char (= la « cosa » + le « gorille » – cfr 20-08-4.)
            Abusant de son absence, Olivier fait parvenir sa proposition par voie électronique :
            « Il s'agirait d'un Géant de 3 ou 4 m de haut en structure bois (genre homme/femme de foire ou de carnaval) doté d'une Télévision (télécratie de Bernard Sitegler) au milieu de l'abdomen. Cet homme serait donc visible de partout dans le cortège. Il serait battu (ou abattu) en fin de parcours après un procès sommaire lu par l'un d'entre nous au porte-voix (genre procès de Moscou)... Un petit feu d'artifice précéderait le verre de l'amitié (avec les bouteilles de bières décorées), tous ensemble contre la démocratie...
            En un mot, le géant comme symbole parfait pour une démocratie foireuse qu'il nous faut « juger, corriger ». Les trois monstres d'Eli-Olivier pourraient faire partie du décor du char (évocation du Cri de Munch)... Je veux bien m'engager pour le côté faisabilité-pratique du Géant. »
            De leur côté, Vanessa et Éric ont aussi carburé.
            Le dossier reste en chantier et toutes les (contre-)propositions sont bienvenues.

03-09-6. Un « Musée de la démocratie » sur le site du Collectif (commissaire : Serge Goldwicht)
            Abusant de son absence, Serge fait parvenir sa proposition par voie électronique :
            « Un appel à contributions sera lancé via le site. En tant que commissaire autoproclamé par la grâce de l'enthousiasme (voir Charte),  je propose que l’on y voie tout ce qui a fait péricliter le concept même de démocratie, justifiant ainsi ce musée comme reliquat prédicteur [sic]. Photos d’hommes politiques fils de..., images de générique de certaines émissions télé, vidéos de défilé en burka, livres lus au pilon et sacrifiés sur l’autel du profit, etc., j'examinerai avec attention toutes les propositions plastiques et oniriques. Dans un second temps, j’aimerais beaucoup que ce musée, ou à tout le moins son embryon, soit visible quelque part. »
            La proposition fait l’unanimité des protodémocrates présents.

03-09-7. Une soirée « lecture / performance des textes incontournables de la critique démocratique »  en guise d’avant-goût de la manifestation ?
            Pourquoi pas ? Sauf à dissiper l’énergie manifestante… Un responsable en vue ?

03-09-8. Divers
            1. Ayant bien compris que l’enrichissement du site (textes, films, slogans, visuels, polémiques…) est la clé de voûte de la manifestation, Layla propose une banderole : « Problème ? Voir site www.manifestement.be ! » Devant l’adhésion des protodémocrates présents, elle s’engage à réaliser la banderole.
            2. La Corée du Nord est définitivement adoptée comme premier sponsor étranger. Des contacts seront pris en ce sens avec l’ambassade. Un volontaire ?  
            3. Outre les textes couplés aux slogans dans le site, une bibliographie protodémocratique pourrait figurer sur le site. Y a-t-il un bibliographe dans la salle ?
            4. L’itinéraire proposé de la manifestation (cfr 20-08-9) est définitivement adopté. Apprenant que les manifestants longeront un moment le canal, Vanessa propose d’y plonger, le cou lesté d’un gros pavé marqué du mot « démocratie ». Une voix émue à la perspective de ce suicide démocratique en live suggère de lui lancer après une bouée (marquée du mot « dictature » ?). Le principe de cette performance dans la performance est en tout cas acquis.

La séance est levée vers 20h et une nouvelle date de réunion est arrêtée : le 19 septembre à 18 h

 

 

Réunion du 20 août 2010 : compte rendu

Présents : Jean-François Gava, Olivier Guilmain, Jean-François Jans & Laurent d’Ursel
Excusés : tous les autres
           
20-08-1. La réconciliation des contraires
            À peine lancée, la discussion fait apparaître deux « motivations de fond »différentes à l’appui du projet :
            -rappeler l’histoire multimillénaire de la critique de la démocratie, étant donné la pertinence actuelle de cette critique ;
            -dénoncer les multiples usages particulièrement dévoyés du terme de « démocratie » dans l’exercice actuel du pouvoir.
            Il est convenu que les deux « motivations de fond » se complètent plus qu’elles ne s’opposent : la « portée strictement pédagogique »  du projet (découvrir des textes anciens et tout récents aux prises avec la « démocratie ») n’empêche pas du tout son « activation / actualisation / illustration » à la lumière de la réalité politique contemporaine… même s’il ne peut être question (dans le cadre de la manifestation) d’entrer dans le détail de l’action de telle ou telle force politique, ou de tel ou tel personnage politique.
            Concrètement, démocratie n’est pas que le nom d’un système politique, c’est aussi le nom d’une arme du capitalisme moderne. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de dénoncer les illusions qu’entretient la propagande démocratique, ainsi que les impostures, voire les crimes, qu’elle autorise. La démocratie n’est pas qu’un horizon pavé de bonnes intentions, c’est aussi un prétexte, un cache-misère, la dernière excuse en date.
            Dans l’un et l’autre cas, l’urgence de la dénonciation vient de la sacralisation du mot même de démocratie aujourd’hui. La manifestation tiendra du sacrilège !

20-08-2. Des textes ==> des slogans
            Il est souligné à cette occasion que les textes des « critiques de la démocratie » (à la base des slogans) ne doivent en aucun cas se limiter à des philosophes politiques confirmés, comme l’illustre d’ailleurs déjà la page « concept et argument » du site. Un tract d’un manifestant grec [pourvu qu’il soit pertinent pour notre sujet] serait très bienvenu !
            Les allers-retours « textes <==> slogans » tels qu’ils fonctionnent sur le site font l’unanimité… mais il manque encore énormément de textes !!!
            Gava se charge de rassembler plus spécifiquement les textes anciens, Olivier les plus récents… mais qui s’occupe du milieu ? Nietzsche et Hegel notamment ?
            Faut-il s’adjoindre la collaboration d’autres découvreurs de textes ? La question est posée en tout cas.
            Laurent coordonne les slogans (éviter les doublons).
            On espère que des textes et / ou des slogans seront proposés spontanément par les visiteurs du site.

20-08-3. Un nouveau titre pour la manifestation !
            Googler « démocratie » et « mouton » donnerait 4.000.000 entrées… Il n’en faut (presque) pas davantage pour remettre en question le titre initial « La démocratie, c’est pour les moutons (alias les cochons) ! ». Parmi toutes les propositions d’Olivier, il est finalement décidé à l’unanimité et au pied levé que le nouveau titre serait :

« Ensemble contre la démocratie ! »

Semblable titre ne nous condamne-t-il pas à passer pour les enfants gâtés de la démocratie crachant dans la soupe qui leur permet de cracher ? Non, si nous sommes suffisamment clairs et rigoureux dans notre démarche. La force de frappe du titre est en tout cas incontestable. Même les fachos n’auraient pas osé !
            En particulier, la difficulté de l’exercice tient à « critiquer » la démocratie (comme système et comme arme) sans prêter le flanc à la question : « Qu’avez-vous de mieux à proposer ? »  Dans le même esprit, on s’accorde pour dire que la portée potentiellement émancipatrice et prolitico-programmatrice du projet n’en constitue que la toile de fond et n’est pas mis en avant.

20-08-4. Une manifestation n’est pas une pièce de théâtre… et pourtant : la « cosa » et le « gorille »
            Après élimination de multiples idées qui, en théâtralisant trop la manifestation, en excluraient de facto le « manifestant de base » (non associé au Collectif) désireux de se joindre au mouvement le 23 janvier, le scénario suivant s’ébauche néanmoins :
            Sur un « char » défilant pendant la manifestation seraient installés un objet (ci-après « la cosa », à prononcé à l’italienne, la chose) et un homme (ci-après « le gorille »).
            La cosa est une sorte de sculpture-assemblage (réalisée par qui ?), à la fois figurative et abstraite, évoquant la « démocratie » sans être allégorique (cfr le symbole de l’urne), imposante et intrigante, éventuellement interactive (cracheuse de tracts ?), bref, une authentique œuvre d’art  « représentant » la démocratie.
            Le gorille est un homme (ou une femme ?) en uniforme (plus policier que militaire), dont la veste est barrée au dos du mot démocratie en majuscules, avec matraque, revolver, oreillette, etc.
            Le gorille ne parle pas mais il est clair qu’il est le garde du corps de la cosa.
            Et à la fin de la manifestation, le gorille, à la surprise générale et à l’aide de sa batte de baseball, met en pièces la cosa devant la foule en délire…. ???
           Voir ci-dessous la proposition de cosa d'Olivier (avec Eli Lempkowicz).

20-08-5. Un médicament (la « pilule antidémocrate »), une bière étiquetée « La Mort de la démocratie subite » ou une « vraie soupe enfin populaire » ?
            On se demande s’il serait opportun de distribuer quelque chose aux manifestants [et à la conférence de presse ?], dans l’idée d’aider le manifestant à se libérer de ses « illusions démocratiques ». Les propositions divergent autant que les avis, et la question n’est donc pas tranchée. D’autant que sa faisabilité financière n’est même pas évoquée.
            L’idée (signée Olivier) peut en tout cas  être retenue pour les micros-trottoirs fictifs imaginés  pour le site :

20-08-6. Des micros-trottoirs fictifs à réaliser et placer sur le site d’ici le 30 septembre
            L’idée est une série de petits films-interviews présentant deux types de « témoins » : 1) des victimes (actuelles) de la démocratie et 2) des personnes (futuristes) revenues de toutes leurs illusions démocratiques (ayant fait en ce sens leur « coming out » antidémocratique) (même si, parfois, une illusion repointe de temps à autre le bout de son nez…et qu’un bon verre de « La Mort de la démocratie subite », par exemple, s’impose…).
            Jans (et / ou Marco Zagaglia) sont pressentis pour coordonner la réalisation de ces films. Olivier chapeaute la rédaction du texte des interviews fictifs.
            Une date est lancée pour la finalisation des films : le 30 septembre. L’idée est en effet de pouvoir à cette date faire une première annonce tous azimuts de la manifestation, histoire de mobiliser de nouveaux intervenants / collaborations / relais / etc. Et il faut, pour ce faire, un site déjà suffisamment alléchant.

20-08-7. L’affiche de la manifestation
            Chacun croise les doigts pour que, forte du titre de la manifestation enfin définitif, Hélène Taquet, l’irremplaçable graphiste du Collectif, trouve le temps de finaliser l’affiche d’ici le 30 septembre.

20-08-8. L’hymne de la manifestation
            Laurent rappelle la « tradition » : La vie en rose aux paroles soigneusement réécrites, et Jans se demande si l’on ne pourrait pas trouver quelque chose d’aussi connu et de plus chantant. Il pense à Boris Vian et se propose… de proposer quelque chose.

20-08-9. L’itinéraire de la manifestation
            Jans insiste pour qu’on n’hésite pas à sortir cette fois de Bruxelles. Laurent rapporte qu’il y a à Anderlecht une rue de départ et, non loin, une place d’arrivée toutes trouvées pour la manifestation : de la rue de la Démocratie… à la place de la Résistance !
            La question devra être tranchée sous peu, afin d’envoyer la demande d’autorisation de manifester dans les temps.

20-08-10. Concept et argument
Le texte déjà en ligne en haut de la page « concept et argument » du site est approuvé, moyennant une petite correction…et l’éradication de la dernière ligne : « Qui n’est pas dé-mouton-crate aujourd’hui ? » , à recycler dans un slogan !

La séance est levée vers 19h30 et une nouvelle date de réunion est arrêtée : le 3 septembre à 18 h

 

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