Messages sms de C. (SDF) à Vanessa (Collectif MANIFESTEMENT) :
16 avril 2009, suite à la proposition de participation au projet de manifestation :
Aloha. Pour ta proposition je vais dire non. Le sujet est trop sensible et je ne vois pas quel rôle je pourrais prendre. Pour mon avis, c'est une situation qui n'es pas traitée parce qu'elle est une honte à vivre et vue de la part des gens comme un refus et non comme un problème. Je peux encore te dire oui mais certainement pas pour défiler. Cette situation est vécue par sertains comme une maladie honteuse : c'est comme de dire que tu es artiste et tu combat un certain ordre établi.
18 avril 2009 :
Pour le projet que tu m'as proposé, je suis encore méfiant mais dans quelques jours je crois que je te donnerai un oui entier. Mais le sujet est quand-même un peu chaud. Mais c'est de ne pas en parler qui crée cette espèce de situation lépreuse. Une personne m'a dit un jour que si il n'y avait plus de pauvre, il n'y aurait plus de subvention pour la sécurité sociale.
21 avril 2009, 17h45 :
Si tu veux, on peut se voir ce soir pour que je t'avoue tout.
21 avril 2009, 18h09 :
Je dis oui à tout mais prépare du papier : si je parle, ça va peut-être être long.
21 avril, 18h15 :
D'ailleurs, pour que l'expérience soit complète, il faudrait que quelqu'un qu'il connait vienne avec moi demander une aide d'urgence. Comme Charlot dans Les Temps Modernes, c'est à l'intérieur de la machine que l'on voit le mieux son fonctionnement.
(Après ce dernier message,
le gsm de C. a lâché et son numéro a été réattribué. Il n'est plus aujourd'hui joignable que par mail ou par des rencontres en rue, c'est-à-dire de manière intermittante et aléatoire.)